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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 19:59

Bon... ça y est... Quand faut y aller... On va donc y aller... On ne va pas tarder à y aller... Parmi les bonnes nouvelles qui égayent ce début d'année il y a :

"Hector et Sarah", ma petite comédie subsaharienne qui part à Paris du 17 au 21 septembre, au Théâtre de Ménilmontant. Serez bien aimables et bien gentils de faire passer l'info à vos contacts parisiens. Merci !

Le récital "Jacques Brel, ay Marieke" démarre en fanfare avec des dates et des lieux sympas. On va chanter, et ça fait du bien. Serez informés au fur et à mesure.

Les interventions scolaires vont prendre encore de l'ampleur, et comme on dit à Ajaccio : Vive l'ampleur !... Ma pré rentrée va durer toute la semaine, je le sens.

Le collège change de direction. Bienvenue donc à notre nouveau Principal avec qui nous ferons, à n'en pas douter, une année encore meilleure que les précédentes (c'est bien dit, non ?).

J'ai des envies d'écrire... des choses rigolotes, des choses fortes, des choses qui marqueront ma vie d'artiste... à défaut de congestionner d'intérêt un public indulgent.

Le long métrage de Tremblard est en excellente voie et on ne va pas tarder à demander le silence sur le plateau. Et là, c'est sûr, on va exploser la barraque ! (au bas mot...)

Parmi les mauvaises nouvelles qu'il faudra bien affronter, surmonter, surpasser, endurer :

La réforme Peillon semble ne pas devoir s'arrêter, on va s'en retrouver couverts, enduits, et pour finir submergés. Les enfants iront à la garderie, en se tapant une1/2 journée supplémentaire d'école. Les activités du mercredi vont disparaitre au profit de longues heures de coloriage... A moins que les petites communes de France ne découvrent le trésor caché des Templiers pour financer les activités (qui changeront tous les trimestres à ce qu'on m'a dit ! Super pour le théâtre ! Trouvez pas ?). Bref : Peillon assure ENFIN sa postérité électorale, il a ENFIN un destin national. Voilà qui me rassure...

"Cloche-merle" va nous coller au train pendant six mois. Les candidats alterneront les flatteries ou les menaces auprès des associations... et j'en salive d'avance. Les revanchards et les teigneux vont fourbir leurs armes pour que l'AUTRE rende gorge ! Tudieu ! Au milieu : les gens. Ceux qui essaient de comprendre pourquoi on ne voit personne en dehors des périodes pré électorales, et se demandent surtout à quelle vitesse on leur tournera le cul dos une fois le fauteuil obtenu. Si j'en parle c'est parce que je l'ai LARGEMENT vécu et que ça va recommencer... 'sont infatigables !

L'International qui ne va pas fort... la Tunisie devenant aussi repoussante que ses voisines, pour les mêmes raisons : elle se laisse pousser la barbe ! La Syrie qui va s'enfoncer dans un chaos que tous souhaitent plus ou moins, tant il est vrai que la "résistance" locale a trop de poils au menton, là encore, et qu'on se demande de combien de Syriens elle est vraiment composée.

Et surtout : Monica Bellucci célibataire QUAND C'EST TROP TARD ! Que c'est triste tout ça...

Allez : BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2013-2014 ! Tous mes voeux de PAIX, AMOUR, ET SUCCES !

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 11:35

Brel-4.jpg

Eh ben voilà... c'est fait. L'accouchement s'est passé comme prévu, à la date et à l'heure. Ce qu'ils ne savent pas c'est que le spectacle a commencé deux jours avant. Deux jours et deux nuits avec la peur au ventre. Deux jours et deux nuits à se dire : "Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir inventer pour ne pas y aller ?". Etre en dessous, c'était certain. Ce qu'il faut, c'est rester dans un en dessous acceptable. Pas la peur de la condescendance d'un public déçu, non. La peur de la colère que j'ai, moi, quand je vois Brel traité par dessus la jambe ! Mis au service d'un genre ! Brel en reggae, parce qu'on ne sait faire que ça. Ou Brel apaisé, parce qu'on est pas concerné. Brel déguisé, quoi. Je n'aurais pas supporté de rentrer dans le club de ceux qui s'arrangent, se compromettent et compromettent Brel.

Mais ça s'est bien passé...

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 09:31

cheval-f6106.jpgCataploc ! Cataploc ! Cataploc !... (je sais, je le fais mal). Arrivant au grand galop, la plus noble conquête de l'homme fait le "buzz". Un marchand de choléstérol a commercialisé des lasagnes contenant de la viande de cheval ! L'affaire éclate, on sort les couteaux (à steack ?), et on prépare les sacrifices (aztèques ?), CAR, soyons clairs : "On ne fait pas manger du cheval à des gens qui n'en mangent pas !"

Superbes hypocrites que ces consommateurs, regroupés en lobbies, qui ne se mobilisent JAMAIS contre la malbouffe industrielle mais qui, là, sont prêts à en découdre "sur le pré" parce que "leurs" lasagnes contenaient de la viande sacrilège... ça me rappelle quelque chose, pas vous ? Un autre problème d'intégrisme alimentaire...

Superbes hypocrites aussi les industriels, qui ne savaient rien ... comme d'habitude. Le dealer de lasagnes se retourne contre son fournisseur de bidoche français, qui, dos au mur, hurle à la trahison en montrant du doigt son producteur de barbaque roumain !!! La Roumanie dont le ministre (de l'agriculture sûrement, on ne sait pas bien à l'heure où j'écris...) promet l'ouverture d'une enquête... Ouf ! Alors tout va mieux !

Cataploc ! Cataploc ! Cataploc ! L'Europe, au petit trot, découvre effarée les circuits, pour ne pas dire les filières, de la malbouffe. Et tout au bout de la chaine, des paysans roumains qui trichent, sûrement. Qui fourguent du cheval quand on attend du boeuf... comme ces usines chinoises qui versent dans la contrefaçon... Peut-être découvrira-t-on des restes d'iguane ou de pigeon dans les poissons panés de nos cantines !!! Va savoir ! AVEC CES GENS-LA ! Fusillez-les rapidement, qu'on puisse aller finir nos nuggets... beurk !

On nous aurait menti ? Il y aurait du cheval dans nos assiettes ? A nous ? Des gens tellement civilisés ! On ne mange pas de cheval ! Jamais ! Vous entendez ? C'est immoral de manger un animal sur lequel on monte et que les enfants adorent... dans les abattoirs, plus qu'ailleurs, il y a aussi les bons morts et les mauvais morts. La frontière entre les tenants de la morale et ceux de la religion est de plus en plus mince...

Aucune émotion particulière pour les moutons ou les boeufs... qui ne servent pas à nous valoriser. Mais le cheval, c'est autre chose !

Bande d'apprentis intégristes à la petite semaine. Petits européens minables avec leurs petits problèmes d'assiette quand la moitié du monde voudrait seulement manger. Mais ça ! ça ne leur coupe pas l'appétit. J'ai écrit "minables" ? Oh le con ! Ils vont tous se barrer à l'Est, là où on mange n'importe quoi... 

Et si on arrêtait les conneries un jour ? 

Pendant que cet "épouvantable scandale" secoue l'Europe (quelle belle invention cette Europe !), occupe les antennes, et donne du grain à moudre aux journaleux, on continue de bouffer n'importe quoi en toute légalité en ouvrant des boulevards aux industriels de l'alimentation... dont la bonne foi a sans doute été surprise dans cette affaire, parce que c'est pas le genre de la maison, comprenez ! La sécu ne s'en relèvera pas, je vous le dis.

 

Cataploc ! Cataploc !... Je repense au boucher chevalin de la rue des Martyrs, quand j'étais gosse. On se régalait... Le charcutier aussi, rue des Abbesses, faisait la fierté du quartier. Le volailler également... Ils ne rendaient personne malade et nous ne sommes pas devenus d'odieux cannibales, ou d'horribles blasphémateurs. Je pense aussi, bien sûr, aux petits éleveurs qui mettent la clé sous la porte... quand ils ne se suicident pas, ça arrive aussi.

 

Aujourd'hui j'avoue ne plus manger de viande rouge qu'à de très rares occasions, tant le sort de ces pauvres bêtes me tire des larmes. De la conception (par insémination massive) à l'abattoir (...), en passant par un nourrissage aux farines animales et antibiotiques, j'éprouve un profond malaise devant les viandes quelles qu'elles soient. En passant avec mon caddy devant les barquettes du supermarché, je ressens le même dégoût qu'un jour d'élection européenne.

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 10:38

"Bah... vous savez docteur, en fait c'est un peu tout. Bien sûr que je m'accroche mais tout ça est usant... Bah tout ça ! Les conneries, les petites conneries qui nous rongent la pauvre tête qu'on a ! Le chien du voisin qui gueule pour rien, par exemple, voyez ?... encore que je peux comprendre. C'est vrai, après tout. Qu'est-ce qu'il peut faire d'autre dans la vie, ce chien ? ... Et l'autre voisin qui se met à hurler sur ce pauvre chien pour qu'il la boucle, ça aussi c'est usant... Mais que faire ? L'a pas tort, ce con... Et puis, voyez-vous, docteur, on est de taille à tout affronter, mais on se fait ronger ... Mais parce que ça attaque de tous les côtés ! Les acteurs, par exemple, qui ne sont jamais contents de leurs rôles, qui voudraient plus, toujours plus, briller pour briller ! Briller pour être ... je ne sais pas moi... Pourquoi veulent-ils briller ces cons-là ?... Moi ? Quoi moi ? Briller ? ... M'en fous pas mal, vous savez... Non, j'ai eu ma part et je sais que ça ne brillera jamais autant que ça devrait... Et au bout, on n'a plus de spectacle, on a des égos qui se racontent... pauvre public. Salaud de public.

C'est usant, tout ça. Comme le logiciel qu'on paye et qui ne se télécharge pas, sans qu'on comprenne d'où peut bien venir cette putain d'erreur "qui s'est produite pendant l'opération"... sans commentaire. C'est usant. Les abonnements qu'on oublie de résilier, c'est usant... Cette société qui ne fonctionne qu'au vol, à la rapine, au plus malin. Au plus salaud, souvent... Avec toujours une petite loi qui va venir justifier l'injustifiable. La petite ligne qu'on n'a pas lue. Comprenez comment ça marche ?... Usant...

Usant ces politiciens qui ne servent à rien, qui nous vendent une soupe froide, indigeste, infecte... Usant le connard qui vous dit qu'en disant ça "on fait le jeu de ceci" ou qu'on "tient le même discours que cela"... Encaisse et ferme-la surtout. Si tu ne penses pas comme on te le dit, t'es un salaud. Point final. La démocratie, tu comprends ? Vive le roi, docteur, vive le roi. Pas Louis-Philippe ! Louis XI !!! Les cages en fer ! Je dis Monsieur Louis XI !!!

Usant d'être culpabilisé en permanence dans tout !... Usant ces fonctionnaires investis d'une mission sacrée : celle de vous faire chier dès qu'ils le peuvent. Et qui affichent un sourire carnassier quand ils ont ENFIN l'occasion de vous refuser quelque chose de simple, qui vous faciliterait la vie. Usant, docteur, usant.

Usant ces médecins qui vous refile une pilule pour tout et n'importe quoi. Mal aux dents, à la tête, à l'âme ? Pilule miracle du bon docteur Orviétan, et ça repart ! Le marteau contunue de frapper sur la tête du malade (ou ses dents ou son âme) mais il ne sent plus rien. Il ne sent plus qu'on le frappe, qu'on lui fait du mal. Il encaisse. Et puis un beau jour, on peut lui annoncer qu'il a trop avalé de saleté chimique et qu'il va en crever... C'est ça, la médecine, docteur ? Hein ?... Z'en pensez quoi, docteur ?... Que ça irait mieux avec un petit traitement à base d'euphorisants, d'antidépresseurs, et quelques somnifères, histoire de reposer l'organisme un peu ? C'est ça ?... ou sinon quoi ? ...

Sinon, il faut résoudre ses problèmes. Dire aux salauds que ce sont des salauds. Et au chien du voisin, on dit quoi ?... Pfff...

Et si on parlait aussi du temps qui passe et arrache les dernières racines d'enfance qui s'accrochaient encore ? Qui emporte nos enfants tellement loin de nous, qui ne vivons que pour eux... Qui tue les gens qu'on aime... C'est pas mal aussi, ça : le temps qui passe. Pour déprimer.

Et cette culpabilité qui revient sans arrêt. On ne mange pas ce qu'il faut, on ne se fringue pas comme il faut, on n'a pas l'application qu'il faut, le papier qu'il faut, la carte qu'il faut, les idées qu'il faut, les amis qu'il faut, la sexualité qu'il faut, la tolérance qu'il faut, l'ambition qu'il faut, les activités qu'il faut, l'emploi du temps qu'il faut, et le sens des priorités. La cerise sur le pancake ! Bref : on est un drôle de con, quand on y réfléchit.

Quel monde ! ... Les jeunes n'ont plus rien à attendre des vieux. A part un bout du fromage, après que l'Etat, les pompes funèbres, et les notaires se seront gavés au passage. Les vieux se cramponnent à ce qu'ils ont encore, et n'ont rien à transmettre. Rien. Même pas un savoir quelconque puisque tout va tellement vite que ce sont les jeunes qui donnent aux vieux les clés du monde !!! Demandez donc à ma Grand-mère d'envoyer un sms ! Pour rigoler, y a pas mieux... ou pour soupirer de désespoir. Pas mieux. Un monde où il y a de plus en plus de vieux qui sont de plus en plus dépendants de tout, pour tout, qui sont largués, dépassés, pressurés. Combien de gens tiennent le coup grâce aux transferts d'argent de leurs parents retraités ? Combien de projets financés avec les sacrifices quotidiens ? Mais j'oubliais qu'il ne faut pas parler d'argent, c'est sale. Sauf quand on vous demande, là ce n'est pas sale. Comprenez-vous ?... Donc : vieux inutiles, et jeunes en colère à l'idée que leur vie qui démarre leur est déjà volée. Ils vont devoir s'occuper de tous ces vieux ! Leur pauvre petite jeunesse est déjà hypothéquée... Depuis Louis XIV on n'avait pas vu ça : une génération de Français qui va vivre moins bien que la génération précédente !!! Voilà la somme de nos culpabilités, docteur... Pas vrai, docteur ? J'ai pas raison ?... Docteur ?..."

 

Eh ben voilà. Je viens d'économiser combien ? Sans ordonnance au bout ! Pas de sécu, donc : je ne participe pas à la destruction du modèle social que je défends !!! Le résultat est le même : je ressors avec mes problèmes, rien n'est résolu, mais je suis sans illusion de guérir de ce monde lamentable qui ressemble à une épidémie...

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 00:37

_PAT2749.jpgRien à faire : ça ne se vend pas. Et personne ne comprend. On ne comprend pas ! Vous voulez comprendre ? Alors je vous explique : "UNE JOURNEE PARTICULIERE" d'Ettore Scola fait partie de la longue, immense, interminable cohorte des spectacles qui ne se vendent pas parce que le théâtre, aujourd'hui, est confisqué par les marchands, les parasites, et les ventres mous.

Les marchands n'ont pas de temps à perdre avec des salles à moitié vides, les parasites ont prévu autre chose et surtout d'autres parasites, et les ventres mous se rongent les ongles en imaginant les sarcasmes qu'ils essuieront au prochain conseil municipal.

Alors qu'en programmant "Ma colocataire est un trav'" ou "Pastaga mon amour", le marchand remplira. Pendant ce temps, un génie incompris fera danser des amateurs réchappés d'un goulag moderne, dans les pendrillons désenchantés qui ne sentiront jamais la poussière. L'élu, quant à lui, n'aura qu'à tourner, un peu dépité, les pages glacés du catalogue estampillé "dans la ligne", il piochera (au hasard bien souvent) un spectacle qu'il n'aura pas vu, mais qui fera consensus CAR payé moitié prix par la commune...

Alors arrêtez de ne pas comprendre. Une pelletée de terre sur "UNE JOURNEE PARTICULIERE", une autre sur "LE RENDEZ-VOUS DE MALMAISON", et pas d'émotion inutile. Tout le monde se fout de ce que vous aimez !!! ... Ces spectacles vont mourir, comme bien d'autres, avec un bilan incroyable : ils ont remplis à chaque fois, ils ont fait un triomphe à chaque fois, ils ont ému aux larmes, fait rire aux larmes... la dernière sera la mienne. Et je continuerai à monter des spectacles comme ça, parce que je sais que je ne me trompe pas et qu'ils paieront un jour ces crimes à petits feux. Le marchand tombera dans des affaires juteuses mais pourries, le parasite sera jeté au profit d'un autre parasite, plus opportuniste, et l'élu disparaitra au gré des intérêt de la prochaine liste...

C'est pas cher payé... comme les spectacles.

...

 

Oui, ce soir j'ai un peu la haine quand je regarde les affiches de tous les spectacles que j'ai pu monter, et ces deux là me tordent le coeur.  

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 18:06
moi-et-ce-diable-de-blues.jpg
Réservé aux plus costauds d'entre vous ! âmes sensibles s'abstenir ! Polar âpre, empli de fantômes par trop réels et vivaces, "Moi & ce diable de blues" est une plongée en apnée dans les eaux pourries de la criminalité et de la déchéance. Bardé de références musicales et historiques, horriblement drôle ou tristement dérisoire, le récit est haletant. La langue déconcertera les télespectateurs de séries américaines "du genre" et ne l'ouvrez pas en espérant y trouver les vieilles recettes. Ce bouquin c'est l'auberge espagnole (Valdès ne démentira pas) et vous y trouverez AUSSI ce que vous trimballez au fond de vous. Les personnages vous giflent à chaque chapitre. Il y a du souffle, du coffre, de l'intelligence surtout dans ce polar complétement atypique. Attention : public averti... (ce qui boostera les ventes forcément, puisqu'un public averti en vaut deux !). Vivement un nouvel opus de ce duo d'auteurs qui travaillent leurs mots comme des sculpteurs de l'apocalypse selon Valdès.
 
("Moi et ce diable de blues" de Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière - Editions du Riez)
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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 14:40

imagesCADYH13S.jpgIls ne sont pas peu fiers de l'avoir enfin coincé ! Le salopard quasi centenaire... On est content. C'est vrai, après tout : c'est moral. La justice doit passer et elle passe... et c'est très bien... et c'est moral... et on est content...

...

Et on respire une grande goulée d'air, un air un peu plus pur qu'hier, presque débarrassé de cette lie de l'humanité que sont les adorateurs du Fürher... Adolf et son orchestre glissent inexorablement dans la fosse commune de l'Histoire... Et Laszlo va dormir ses dernières nuits en prison, enfin ! Sait-on jamais avec la Hongrie ? CAR TOUT LE PROBLEME EST LA !!!

...

L'Europe s'est construite sur les ruines de la folie hitlérienne. Au nom du "plus jamais ça" elle a décidé que nos destins ne feraient qu'un, de l'Atlantique à l'Oural (dans l'absolu... et c'est pas fait !) et de la Méditerranée au Cercle Polaire ! Et nous, enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants de cette génération martyrisée, nous sommes bien convaincus de cette nécessité. Nous sommes européens, pas parce qu'on le veut, mais parce que c'est nécessaire. Il en va de notre survie.

Alors je pose une simple question : pourquoi tolère-t-on les mouvements fascistes dans NOTRE communauté ? Aujourd'hui l'Europe est UNE FOIS DE PLUS tétanisée devant les retours aux affaires de ces messieurs en baudriers de cuir, à la coupe au rasoir et aux idées "décomplexées".

La Belgique subit une crise de stabilité sans précédent par la montée des Nationalistes Flamands, l'Autriche est régulièrement secouée de quintes brunes, la Grèce voit monter son Aube Dorée, croix gammée stylisée à l'Antique en sautoir, les Etats Baltes érigent des statues à la gloire des soldats S.S. ( pour remplacer les statues de soldats soviétiques...), et la Hongrie a pris son virage extrémiste ouvertement... Je n'évoquerait pas plus avant les délires isolés et autres croisades à la con des illuminés de Norvège et d'ailleurs.

Je n'ai rien contre le fait que les peuples se gouvernent comme ils l'entendent. Après tout, si une majorité porte au pouvoir des gens qui les mèneront à l'abattoir, c'est leur affaire. Etre démocrate, c'est avant tout respecter l'expression des urnes.

Je ne fais pas non plus partie de ces gens qui pensent que l'Histoire est finie, qu'on a "fait la dernière", et que l'avenir est à nous. L'avenir aura des vainqueurs et des vaincus, des errances et des malheurs, des liesses populaires et des triomphes romains... C'est dans la nature humaine, la vanité est son véritable sixième sens.

Ce qui me défrise (et c'est prudent quand la mode est à la coupe en brosse), c'est l'incessante pression exercée par l'Europe sur les Européens eux-mêmes. "Pliez aux décisions communautaires! Soyez dociles aux réglements bruxellois ! Agissez comme nous dans l'intérêt collectif ! Bavez-en ou alors ... le chaos !!! La guerre !!! C'est ça que vous voulez ? ..."  sur fond de neuvième de Beethoven, évidemment. Avec la sortie de limousine, l'embrassade, l'accolade, le large sourire, la main dans le dos, et puis la photo de famille ! Les petits devant, les grands derrière !... Ach ! Gutt !

...

Si l'Europe ne nous GARANTIT pas contre un retour au pouvoir de ces idées dangereuses, alors l'Europe doit disparaitre, et tout de suite. Qu'on ait juste le temps de se préparer à l'affrontement qui va venir, inévitablement.

Que l'Europe se dote d'une armée commune, d'une politique de défense commune, d'une fiscalité commune, d'une gestion politique commune, et qu'elle interdise toute référence à des politiques dangereuses, qu'elle n'a qu'à lister. C'est SON problème, pas le nôtre. 

En attendant, et pour faire bonne mesure : quand Laszlo Csatary a été identifié une première fois en 1997 au Canada, il était citoyen canadien. Ce criminel de guerre a été immédiatement... déchu de sa nationalité canadienne... et il est retourné vivre dans son pays natal : la Hongrie.

...

Je pense qu'il a été très atteint par cette "mesure radicale" des autorités canadiennes. Aujourd'hui, il a 97 ans, quel sort lui réserve la communauté des hommes ?...

...

Il y a 70 ans, aujourd'hui, le Vélodrôme d'Hiver de Paris se remplissait de cris d'enfants, d'incompréhension, d'angoisse, et de désespoir.

...

Réagis, Europe, réagis, s'il te plait. 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 11:29

Zira.jpgQu'est-ce qui l'intrigue le plus ? Le cliquetis du clavier, ou la souris improbable que je malmène au gré de mon humeur d'écrivaillon... Aplatie sur une marche du grand escalier qui mène à la chambre, Zira a le menton collé entre ses pattes et ses grands yeux épient chaque mouvement. De temps en temps, je jette une oeillade dans sa direction, elle cligne des yeux, et voilà. C'est tout. C'est simple. C'est la vie qui s'écoule tranquillement. D'un côté cette pièce qui n'en finit pas de s'écrire (les enfants attendent !), de l'autre la confiance absolue et réciproque entre cette merveille de beauté féline et le singe savant à lunettes. Je pose un instant le clavier, de toute façon c'est nul tout ça. Ma fille dort (enfin !!!), tandis que sa maman dessine des illustrations. Le calme règne dans le home sweet home. Toutes mes femmes sont là, elles vont bien, toutes les trois. Et moi aussi je vais bien... J'allume une énième cigarette en regardant Zira qui vient de se jeter, vive comme l'éclair, sur un "truc" qui la démange sur le côté droit. Puis sa tête reprend sa verticale, elle me regarde à nouveau, assise.

Une boulette d'aluminium traine dans un coin. Je n'ai jamais compris d'où elle tenait ce tour... on lui lance la dérisoire boulette d'alu, elle se précipite, la ramène dans sa gueule, la dépose devant le lanceur effaré, et attend qu'on l'a relance en frétillant du derrière !!! Habituellement c'est l'homme qui apprend ce tour à l'animal, là c'est l'inverse !

Et faut pas l'emmerder, Zira ! Elle mord, elle griffe, et si elle avait une kalashnikov y aurait du carnage ! Un tigre en miniature... Mais quand elle veut son calin, pas question de refuser. Faut tout arrêter, et s'occuper de sa majesté... Zira-Ziroche avec ses grandes oreilles, ses grands yeux, son grand tout : c'est pour mieux t'aimer mon enfant. Je suis content que ma fille fasse ses premiers pas dans une maison où on aime les animaux. Je suis content de ce petit bonheur à quatre, tellement solide, tellement fragile.

Le temps a passé.

A chacune de mes rares visites, Zira me reconnait et ses yeux clignent comme si rien ne changerait jamais. D'ailleurs rien ne change, au fond. Tout n'est qu'affaire de géographie, de chronomètre, et de volume vital d'air à respirer. Le fond est intangible et ce qui a été est inaccessible. Zira le sait bien, et c'est ce qu'elle dit quand ses yeux se plantent dans les miens.

 

Il y a eu d'autres chats, il y en aura encore, et c'est tant mieux. Les chats et les hommes ont une relation consentie, égalitaire, libre. Le chien est dépendant, le poisson rouge et l'oiseau sont prisonniers, le chat est libre. Son amour se mérite, sa confiance aussi. 

Il y a quelques millions d'années, des singes se dressaient dans la savane pour voir venir les félins, c'était le début de beaucoup de choses.

 

Merci Zira pour tout ce que tu m'as apporté. Je te cligne... fort. 

 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 23:42

affiche-Festival-2012.jpgIl faut bien se rendre à l'évidence, le Festival des Cigales, idée un peu loufoque sonnant comme un caprice au départ, est un vrai succès. Des centaines de festivaliers se sont pressés, avides de découvrir un lieu exceptionnel, et de confier leurs premières soirées de vacances à une équipe de... de quoi au fait ?

Il est facile de s'imaginer les motivations profondes des spectateurs : se divertir, et partager un vrai bon moment avec de vrais gens. Mais les autres ? L'équipe ? Qu'est-ce qu'ils attendent de ce festival ?

Pour eux la fête se compte en heures, en kilomètres à pied, en énergie dépensée, en coups de soleil souvent... 

Ils n'étaient pas peu fiers d'arborer leurs badges... et on en a manqué tant il y a eu de bénévoles !...

Alors bien sûr ils sont là pour les "leurs", ceux qui jouent et qu'ils aiment. Ils sont là pour eux aussi, car nombreux sont les acteurs qui mouillent la chemise pour que la fête soit réussie. Mais chez chacun on sent autre chose encore... peut-être bien le sentiment profond qu'il faut agir. Que la culture commence dans notre périmètre, et qu'on est comptable de ce qu'on ne fait pas bien plus encore que de ce qu'on peut faire. (je ne sais pas si je suis très clair, là...).

Une citoyenneté culturelle en quelque sorte, où on peut monter un vrai festival avec les moyens qu'on a, et que d'autres moyens nous sont apportés parce qu'on a confiance en notre savoir-faire, notre motivation, notre solidarité, et notre générosité. Qu'on a le rêve contagieux...

L'année prochaine il y aura encore plus de surprises au Festival des Cigales. On y dégustera de l'amitié et on y donnera le meilleur de ce qui sommeille en chacun de nous. 

Un très grand merci aux festivaliers qui prouvent qu'on a raison (une fois de plus !) et à tous les bénévoles, équipages sans peur et sans reproche qui embarquent sans sourciller sur mon bateau à chaque fois que je lève l'ancre pour mon pays imaginaire... Sans vous : rien.

Merci aussi bien sûr à la Ville de Sausset qui nous apporte une aide si précieuse.   

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 00:16

Comme le machisme arriéré qui a détruit, détruit encore, et détruira hélas tant de sourires aux visages des filles, le féminisme doctrinaire détruit les plus beaux aspects de nos relations à l'autre, aboyant pour n'importe quoi.

 

J'aime ouvrir la portière avant l'embarquement pour ailleurs, tenir la chaise avant l'assaut fessier, et précéder ma compagne d'escalier pour lui ouvrir une route par trop incertaine parfois.

 

Je continuerai, tant que j'aurai l'intelligence d'y penser. 

 

Comme je continuerai à dire "Mademoiselle" à une jeune femme que je ne connais pas encore assez pour l'appeler par son prénom, ou une actrice qui n'a plus d'âge (et c'est bien inutile, l'âge, pour une actrice... ).

 

Des idiotes zélées ont obtenu que la mention "Mademoiselle" soit banie des formulaires administratifs.

Sans doute ce joli préambule les ramenait-elles à leur triste condition solitaire, ou n'était-ce qu'un aboiement de plus...

Elles sont moins efficaces quand il s'agit d'obtenir des choses BEAUCOUP PLUS ESSENTIELLES comme l'égalité des salaires, par exemple.

Je ne vous salue pas, MESDEMOISELLES et MESDAMES qui n'avez de cesse que d'entretenir un conflit aussi con que celui des talibans.

 

"Madame" sera charmant pour une fille de 8 ou 9 ans... j'ai hâte ! A quand l'abolition de la poitrine et l'interdiction du maquillage ou des talons ? Les féministes, les vraies, doivent rager après ces combats ineptes autant que moi.

 

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